La Collection Gymnopédies chez Elya Editions est créée en 2013 pour publier des récits, romans et nouvelles
La collection « Gymnopédies » se positionne sur le secteur romanesque du domaine : « Mondes sensibles ».
Elle propose des variations sur le mode du roman (roman épistolaire, fiction, récit, etc.).
Tout notre catalogue est disponible sur ce site mais également sur les plateformes FNAC et AMAZON.
Collection Gymnopédies #1
L’Isle lettrée – Présentation (4e de couverture) :
Dans ce roman épistolaire, Mark Dunn transporte le lecteur sur l’île imaginaire de Nollop, du nom de l’auteur du fameux pangramme : « Portez ce vieux whisky au juge blond qui fume. »
L’île est un lieu idyllique, où les Nollopiens cultivent les arts et vouent une quasi-vénération à la langue. Or la chute d’une tuile (celle portant la lettre « Z ») du monument funéraire qu’ils ont érigé en l’honneur de Nevin Nollop et de son illustre phrase entraîne une séquence d’événements qui menacent les fondements mêmes de l’État nollopien. Le Haut Conseil insulaire y voit une injonction à cesser toute utilisation de la lettre « Z », puis de celles qui tour à tour tombent du monument, contraignant l’héroïne Ella Minnow Pea et sa famille, ainsi que tout le reste de la communauté, à vivre en état de siège linguistique. Les livres sont détruits. Les journaux arrêtent de publier. Les citoyens sont publiquement fouettés ou mis au pilori, leurs biens sont confisqués et leur vie ruinée, pour le simple fait d’avoir commis une ou plusieurs infractions.
Avec l’aide de Nate Warren, un chercheur de Caroline du Sud, les habitants décident alors de se révolter contre le Conseil et de le renverser en créant un pangramme encore plus court et donc plus éblouissant que celui pour lequel Nollop fut élevé à un statut divin.
Mais pourront-ils y arriver avant que le langage et la totalité de la société telle qu’ils la connaissent ne soient irrémédiablement perdus ?
La réponse pourrait bien être dans ce texte étonnant qui évoque un exercice à la Perec dans une ambiance orwellienne !
Collection Gymnopédies #2
Une Siamoiserie pour trois – Note de l’Éditeur (page 163) :
Lorsqu’on termine la lecture du manuscrit d’ Une Siamoiserie pour trois reçu par la poste, on est frappé par la liberté de ton et l’originalité de ce texte d’un jeune écrivain inconnu : sans faire de comparaisons toujours lourdes à porter, il y a certainement du Charles Bukowski et du Boris Vian dans l’inspiration de cet auteur !
Ces références viennent spontanément à l’esprit en découvrant pour la première fois les multiples situations toujours cocasses, parfois choquantes, souvent absurdes qui jalonnent ce récit captivant. On ne peut que tomber sous le charme de cette écriture « littérairement incorrecte » d’une génération qui ne s’encombre pas de fioritures (l’auteur a trente ans ; Juan Corpega est son pseudonyme).
En entrant dans ce roman, on découvre tour à tour trois personnages attachants, Benson-Pygson, Tokiwa et le narrateur dont on ignore comme pour l’auteur le nom, qui sont comme les trois « sommets » d’une même figure, figure impaire chère à Verlaine : « De la musique avant toute chose / Et pour cela préfère l’Impair / Plus vague et plus soluble dans l’air / Sans rien en lui qui pèse ou qui pose ».
Ils se débrouillent comme ils peuvent – « On faisait ce qu’on pouvait. » est d’ailleurs la phrase qui ponctue cet ouvrage – avec les relations qui peuplent leur existence et encombrent leur espace social, que ces relations soient circonstancielles, amicales ou professionnelles, amoureuses et sexuelles, formatrices ou encore, rédemptrices.
Collection Gymnopédies #3
La Fabrique de l’avenir – Note de l’Éditeur(pages 330-331) :
Habituée aux synonymes, en héritière fidèle du Livre de l’intranquillité, Mirjana Robin-Cerovic nous fait découvrir de nouveaux textes où la discontinuité violente de l’Histoire lui permet de renouveler sans cesse son inspiration. Traductrice de poésie, auteur d’une pièce jouée jadis dans un beau théâtre parisien, ainsi que de pièces radiophoniques, auteur d’essais et d’articles comme ceux publiés dans la revue L’Atelier du roman, Mirjana Robin-Cerovic a plusieurs cordes à son arc. Elle considère la fiction comme le plus grand courage de l’écriture. L’écriture de la fiction, l’écriture romanesque, témoignent de notre exclusion de toute vérité définitive, offrant à chaque lecteur une voie singulière, éclairée par l’embrasement des mots prenant vie en toute innocence sous le regard du lecteur.
Dans La Fabrique de l’avenir on plonge dans le récit d’épisodes singuliers au coeur des conflits des Balkans. L’auteur, native de cette région de l’Europe, nous permet d’accéder à une véritable réflexion grâce au filtre de la distance romanesque. L’observation d’une petite guerre locale à intérêts planétaires, cautionnée par les bonnes intentions des missions humanitaires internationales, est la matière de ce beau texte littéraire truffé de témoignages sur une réalité meurtrière où s’entrechoquent les civilisations avec leurs frontières et leurs religions. La question posée est celle de la résilience, car quoi qu’il advienne, les hommes vivront ensemble sur les ruines qu’ils ont laissées. Envahis par les passions de l’instant, certains cherchent cependant à briser les sombres cages de l’avenir, comme les héros du Metropolis de Fritz Lang.
Il s’agit donc d’une mise en roman biographique d’un conflit comme il y en a actuellement beaucoup qui déchirent la planète. La biographie de l’accouchement douloureux d’un avenir, tel qu’il se lit dans les sillons du réel d’une « mission » d’intervention, de soutien, de bombardement, d’aide humanitaire, de guerre à la guerre…
Dans un style unique, cette évocation du passé dans ses aspects les plus quotidiens comme les plus universels renoue avec ce que la littérature nous offre de plus précieux.